Perceptions impressionnistes – la performance dessinée

Perceptions impressionnistes – la performance dessinée

Publié le 14 mai 2024

Projet mené par Cyril DEVÈS, historien de l’art,
coordinateur scientifique du CRHI, École Émile Cohl
avec les étudiants de 4e année édition multimédia

Perceptions impressionnistes – la performance dessinée

Perceptions impressionnistes
exposition au musée d’Orsay

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Pour cette performance dessinée, les étudiants reviennent sur la modernité en art telle que la définit Baudelaire : « La modernité, c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art, dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable. »

Chez les impressionnistes, les thématiques comme le train ou les boulevards sont propices au rapprochement, sur une même toile, du fixe et du mouvant. Les fumées des locomotives envahissant les gares ou le flot continu des passants vus en contrebas d’un balcon sont des moyens plastiques de livrer la vie ininterrompue de la ville.

Les différentes versions du Boulevard des Capucines, de Monet, depuis le point de vue en hauteur qu’offre l’atelier de Nadar sur la foule des piétons, sont un point de départ pour cette performance dessinée. Si les critiques de l’époque comparaient l’œuvre de Monet à un « kaléidoscope », ici les étudiants, par leur installation en cercle, s’inspirent plutôt du zootrope, ce dispositif d’animation qui produit l’illusion du mouvement.

Dans un premier temps, c’est la salle des fêtes d’Orsay qui sera représentée (l’immuable) pour qu’ensuite, les étudiants puissent focaliser leur attention sur la présence des visiteurs (le mouvant). Par leurs faits et gestes, les visiteurs deviennent les acteurs de ce moment qui sera saisi par le dessin. L’installation circulaire renvoie à un monde clos sur lui-même.

Pour cette performance collective, ils se déplaceront régulièrement d’une feuille à l’autre, leurs dessins se superposant à ceux des prédécesseurs, mélangeant ainsi les techniques qu’offre le dessin sur le vif et les sensibilités de chacun d’eux. L’objectif : saisir l’impression globalisante de la salle des fêtes d’Orsay lors de cette Curieuse nocturne. Il ne s’agit pas d’en faire une description mais de produire une suggestion ou un ressenti de ce moment, avec les jeux de lumière, de mouvement, de couleur et de son émis par le flux des visiteurs.

Après la performance, le spectateur, en se déplaçant autour de cette installation, retrouvera et prolongera le mouvement perpétuel des visiteurs et l’agitation qui s’est tenue dans la salle, lors de cette soirée du 16 mai 2024. Laissez-vous emporter par cette ronde, véritable appel à vous faire vivre et percevoir la vie !

Les papiers et instruments de dessin de la performance dessinée sont généreusement offerts par Canson.

 

Œuvre collective réalisée par les étudiants de 4e année édition multimédia :