Pensées d'amour
Une troupe de théâtre étudiante qui découvre la puissance, les limites et les conséquences de ses relations, alors qu’elle tente elle-même de mettre en scène cette pièce.
Note d'intention
Le théâtre est un de mes environnements familiers. Chaque année, depuis mes 8 ans, j’entame le processus de préparation d’une nouvelle pièce avec des personnes que j’ai appris à connaitre dans ce contexte si particulier. Lors de mes premières années à l’école Emile Cohl, ma troupe et moi avions décidé de mettre se scène le Songe d’une Nuit d’Eté. Cette pièce à été pour moi la source de beaucoup de réalisations. Dès les premières lectures, l’univers et les personnages m’ont saisi, et malgré l’écart entre les époques, j’ai également découvert qu’elle développait des thématiques intéressantes et encore actuelles. Comme la projection situationnelle, les relations amicale et amoureuses toxiques, l’obsession ou encore les attitudes parentales nocives et possessive.
Jusque-là je ne voyais le théâtre que comme un moyen de m’exprimer sur scène, mais j’ai découvert cette année-là une tout autre énergie : Une intimité, une symbiose entre les personnes qui partagent l’espace scénique. Cette intimité n’est pas un amour, elle n’est pas juste une amitié non plus. C’est une proximité particulière au théâtre, qui permet également de communiquer sans se parler. Si le jeu d’un acteur ou d’une actrice est constitué de ce qu’il ou elle est, alors sur scène, il est impossible de se mentir. On apprend alors à connaître les personnes qui jouent avec nous l’espace d’une pièce, d’une scène. Et on accepte aussi de se livrer à l’autre, dans une atmosphère de confiance mutuelle. Grâce à cette pièce, j’ai commencé à m’interroger sur le rapport à l’autre, aux différentes formes de relations entre les personnes, et à la communication non verbale.
L’année dernière, quand j’ai ressorti le texte du Songe d’une Nuit d’Eté, En plus de la nostalgie, se sont toutes ses réalisations qui ont commencé à construire une histoire dans ma tête. Celle d’une troupe de théâtre étudiante qui découvre la puissance, les limites et les conséquences de ses relations, alors qu’elle tente elle-même de mettre en scène cette pièce.
Faire une œuvre autobiographique ne m’intéresse pas. Je ne voulais pas une histoire hermétique, je voulais parler d’une expérience, d’un cas de particulier d’interaction, même si je m’inspire de mon propre ressenti. Je voulais aussi un Bande dessinée un peu différente de ce qu’on à l’habitude de lire pour la majorité des consommateurs. Quelque chose de lent qui invite aussi à prendre le temps de se poser. Respirer devient quelque chose d’important, au même titre que prendre du temps pour soi, pour se pencher sur ce que l’on considère comme des petits problèmes sans importance.
Aurélie Wintergerst
Promotion 2022
Spécialisation édition multimédia
Ce qui me fascine, c’est l’alchimie entre les personnes. Je l’étudie et l’encourage en immergeant les gens dans mes univers. On retrouve ce thème dans mes projets de diplôme. Le premier est une bande dessinée qui parle des liens particuliers entre les membres d’une troupe de théâtre. Le second est un concept vidéo sur les rudiments de la cuisine, alias le meilleur moyen de partager un moment entre amis. J’aspire à inviter les gens à vivre des moments forts ensemble. Car quand certains racontent, d’autres rêvent.