Vis ma vie en Prépa Dessin

Vis ma vie en Prépa Dessin

Publié le 2 mai 2023

Ils s’apprêtent à soutenir leurs projets de fin d’année et se projettent déjà sur la suite, en 1ère année Dessinateur Praticien ou Dessinateur 3D. Bien conduite, l’année de Prépa Dessin fait de leur candidature sur Parcoursup une simple formalité. Reportage sur notre site de Lyon.

Saisir à grands traits les mouvements d’un danseur, esquisser une place publique ou l’entrée d’un théâtre, réinventer les personnages et décors d’un conte adapté à l’opéra : voilà quelques-uns des défis graphiques qu’ont relevé les étudiants de Prépa Dessin tout au long du 2e semestre. Point d’orgue de ces exercices : la réalisation d’un carnet de croquis contenant la plus grande variété possible de techniques et de saynètes prises sur le vif. L’exercice est ludique, mais il est aussi très sérieux : chaque étudiant présentera ce travail personnel lors d’une évaluation de fin d’année. De quoi faire du dossier artistique pour Parcoursup une simple formalité.

Dans tous les cours animés par les illustrateurs Jean Grosson, Nathalie Michaud, Viola Amman et Frédérick Mansot, la recherche systématique d’un lien entre narration, culture de l’image et observation s’affirme durant l’hiver. L’étudiant est alors invité à casser les codes académiques qui l’ont pourtant guidé lors des premières séances, quand il s’agissait de se familiariser avec les fondamentaux : construire sa figure étape par étape, respecter les proportions et valeurs, fixer son attention sur le modèle ou l’objet, explorer le noir et blanc, puis la couleur.

Arrivent l’hiver et de nouveaux enseignements. Les workshops et les expériences de dessin en extérieur sont à présent au programme. Objectif : lâcher son trait et gagner en spontanéité. Les cours sont aussi reliés à un projet-culture, coordonné par le centre de recherche, pour amener les étudiants à lier théorie et pratique, dessin et découverte des arts vivants.

Dans chaque cours, les exercices de dessin vont s’adapter aux contraintes du carnet documenté. « On apprend à travailler autrement, à déconstruire ce qu’on avait appris patiemment à mettre en place au 1er semestre », raconte Chiara, étudiante. « On a donc fait beaucoup de croquis, en se familiarisant avec les techniques rapides car les lieux ne sont pas toujours adaptés au dessin : une salle de théâtre plongée dans l’obscurité, ou le froid en hiver qui vous bloque quand vous dessinez en extérieur ».

Maquettes, gravure et zootrope

Courant janvier, les Cohliens changent ainsi de registre. Tel jour, ils vont au cinéma le Zola pour assister à une séance de Caravage, de Michele Placido, présentée par l’historien de l’art Cyril Devès. Un autre jour, ils se rendent à la Maison de la danse pour assister au filage de la compagnie de Catherine Diverrès. Là, ils remplissent leur carnet de ce qu’ils ont pu retenir d’une répétition à laquelle la chorégraphe leur a permis d’assister, avant de revenir le soir-même pour son tout dernier spectacle. Fin mars, ce sont dans les ateliers de décors de l’Opéra de Lyon, à Vénissieux, qu’ils vont humer d’autres préparatifs : la fabrication du décor du Château de Barbe Bleue, opéra de Béla Bartók.

De retour à l’école, le conte de Barbe Bleue sera aussi la source d’inspiration pour de nouveaux exercices individuels et de groupes : la conception de maquettes de décor en papier découpé, l’illustration d’affiches ou de couvertures de livres en linogravure, et même la fabrication d’un zootrope, ce fameux jouet optique inventé au XIXe siècle qui donne l’illusion d’un personnage en mouvement à partir d’images fixes défilant sur elles-mêmes. Les références graphiques sont réinterrogées : plutôt que succomber au réflexe de s’inspirer de ce que donne Google, les étudiants vont prendre l’habitude d’alimenter un carnet de tendances contenant leurs propres images.

Ateliers « inspirants »

Rétrospectivement, ils disent d’ailleurs avoir été stimulés par tous ces apprentissages. « Les contraintes du dessin en extérieur ont changé ma façon de travailler », confie Noé. « C’est difficile de retravailler chez soi ce qu’on a vu quelques heures plus tôt. J’ai donc appris à dessiner sans lever la main et à me concentrer sur la rapidité d’exécution. » Il dit aussi que le smartphone peut parfois l’aider à capter une pose intéressante « même si l’image est floue, peu importe la qualité ». Près de lui, sa voisine acquiesce. Elle raconte qu’elle a pris goût pour l’aquarelle (« ça va vite ») mais qu’elle s’organise en fonction de ce qui l’attend : « Quand vous dessinez dehors, il faut vous charger le moins possible. J’emporte le strict minimum avec moi. »

Souvent, le contexte lui-même a pu marquer les esprits. Une autre étudiante, Lou, se souvient par exemple de la rencontre avec l’équipe décors de l’Opéra de Lyon. Selon elle, la visite des ateliers a fait forte impression : « C’était très inspirant », retient-elle. « Ce sont des passionnés, on l’a très vite compris quand ils nous ont raconté leur métier. Ils nous ont encouragé à nous consacrer à fond dans nos études, même si on ne pense pas encore à un métier précis. »

 

 

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