Ce que l’impressionnisme apporte à la formation des artistes
Perceptions impressionnistes
exposition au musée d’Orsay
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Liste de toutes les œuvres
Pour qu’il y ait peinture, selon un point de vue classique et académique de l’art, il faut avant tout qu’il y ait dessin, recherche d’un idéal et de canons de beauté. Les formations artistiques qui en font le projet passent tout d’abord par l’apprentissage de l’anatomie et de la perfection de la ligne. Elles le complètent par une solide culture des grands thèmes historique, religieux et mythologique. Quant à la couleur – et même la peinture en tant que médium – jugée plus secondaire, elle n’est abordée que bien plus tard.
La pensée classique raisonne en hiérarchie. Dans sa préface des Conférences de l’Académie royale de peinture et de sculpture (1667), c’est ce qu’affirme André Félibien quand il détermine la hiérarchie des genres. Son classement met au sommet la représentation de la figure, avec la peinture d’histoire et les portraits, et tout en bas la nature morte et les fleurs. Le dessin et le volume par les ombres et les lumières (les valeurs) priment sur la couleur. La touche se doit d’être lisse. Le travail en plein air est perçu comme un travail préparatoire à la réalisation patiente et réfléchie de l’œuvre en atelier.
Ceux que l’on nommera bientôt les impressionnistes s’opposent à cette conception. Avec eux, si le sujet est toujours lisible, il se prête à toutes les expérimentations plastiques permettant de saisir les variations lumineuses selon les conditions atmosphériques.
Et aujourd’hui ? Sans surprise, nous essayons de prendre le meilleur des deux mondes. Les travaux présentés ici sont issus du cours de dessin de plâtre. A gauche, les peintures illustrent l’héritage direct de l’Académisme. Toute personne débutant le dessin apprend à respecter les règles de forme et de volume par les valeurs.
Une fois celles-ci « maîtrisées », il est temps d’ouvrir le cadre. A droite, les étudiants travaillent selon le mouvement impressionniste. Ils renversent certaines priorités, d’un point de vue graphique, pour expérimenter les notions de couleur, de flou, de gestion de la touche et de l’angle de vue.
Valérie Turpin
Œuvres exposées :
- 19, 20 – Lilou NOËL
- 21 – May DU
- 22 – Émilie SIEDFRIDT
- 23 – Amandine TRUBLEREAU
- 24 – Valérie TURPIN