Villeurbanne célèbre le court-métrage

Villeurbanne célèbre le court-métrage

Publié le 8 novembre 2023

L’école est partenaire de la 44e édition de ce festival, le plus ancien en région consacré au format du court-métrage. A côté des compétitions d’animation et de films internationaux, il programme une séance spéciale dédiée à Benoît Chieux, le 21 novembre, au Zola.

 

Le Festival du Film Court de Villeurbanne revient cet automne avec la même ambition de proposer les temps forts les plus variés : « Il y aura des chocs esthétiques, des moments de franche rigolade, de la peur et des pleurs, du bien-être et du malaise. Bref, il y aura du Cinéma dans ce festival », promet Cyril Désiré, directeur du Zola, attaché à « la création débordante et vivifiante du monde du court-métrage ». Pour faire leur choix, les organisateurs qui l’ont préparé à ses côtés disent avoir visionné 2.400 films, c’est dire !

Cette année, le festival repousse les frontières de l’Europe pour proposer aussi des courts-métrages venus d’Afrique, d’Asie et des Amériques. Du 17 au 26 novembre, on annonce 30 films dans la compétition internationale et 9 dans la compétition d’animation, auxquelles viendront s’ajouter des séances spéciales, un programme jeunesse et des projections hors-les-murs dans plusieurs lieux partenaires.

L’école se réjouit d’être associée à cet événement, qui permet à Anna Murie d’en réaliser l’affiche (voir ci-dessous) et à trois autres étudiants de sa promotion de se joindre aux membres du jury. Axel Caillat, Valentine Castillo et Thomas Heath, tous en 5e année de cinéma d’animation (leur bio ci-dessous), auront la chance de siéger aux côtés de Léo Blandino, réalisateur (Bitume, ZAR), de Sophie Rossi, directrice à Lyon de Transpalux, de Lucrèce Andrea, réalisatrice de films d’animation (Les mots de la carpe, Pépé le morse) et autrice BD (Flipette et Vénère, Delcourt) et de Liviana Lunetto, programmatrice de festivals jeunes publics, déléguée générale du réseau de salles Cinéma Public Val-de-Marne.

Feuilletant le programme, ils auront remarqué plusieurs films d’anciens élèves. Dès le lancement du festival, Make it Soul (2018), de Jean-Charles Mbotti Malolo, fera partie de la soirée d’ouverture dédiée aux 40 ans de l’Agence du court métrage (vendredi 17 novembre, au Zola).

Mardi 21 novembre, les organisateurs du  festival et Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma consacreront une soirée spéciale à Benoît Chieux. Elle commencera à 18 heures avec quatre courts-métrages : Cœur fondant (2019), Tigres à la queue-leu-leu (2014), Le jardin de minuit (2016) et Patate et je jardin potager (2000). Puis à 20 heures, le Zola projettera en avant-première Sirocco et le royaume des courants d’air (prix du public au festival d’Annecy 2023), son premier long métrage en tant qu’unique réalisateur. Benoît sera présent pour parler de ses films. Parions que ses étudiants viendront nombreux.

Enfin, jeudi 23 novembre, on croisera les doigts pour Hammam, de Zélie Elkhiel (promotion 2022). Son film de fin d’études est sélectionné parmi les 9 courts-métrages de la compétition animation. Il raconte la découverte d’un hammam par une petite fille franco-marocaine très intriguée par sa visite, alors qu’elle accomplit son premier voyage au Maghreb. Pour la fabrication de ce film combinant techniques numériques et traditionnelles, sur papier calque, Zélie a bénéficié d’un important soutien de Canson, entreprise partenaire de la Fondation Graphein.

 

 

Festival du Film Court

Au cinéma Le Zola
117 Cours Emile Zola – 69100 Villeurbanne
Métro République – Ligne A
Du vendredi 17 au dimanche 26 novembre 2022

Programme et billetterie : https://www.lezola.com/festival-du-film-court/

Crédits photo de Une : « Riscaldamento Locale » de Manuel Vitali, court-métrage inscrit dans la compétition internationale du festival de Villeurbanne

 

Anna Murie : « Mon expérience des films, je la perçois comme une traversée »

Anna Murie : « Mon expérience des films, je la perçois comme une traversée »

Pour réaliser l’affiche du festival, j’ai commencé par travailler à partir de mots-clés, en m’interrogeant sur ce que le cinéma représentait pour moi. Mon expérience des films, je la perçois comme une traversée. Une traversée peut évoquer beaucoup de choses : le périple des migrants, la traversée d’un lac, ou encore le fait d’éprouver toutes sortes d’émotions. Je m’en suis tenue à ce thème, car il permet de projeter différentes interprétations. J’ai relié mes associations d’idées à des références en cinéma, notamment les films de Julia Ducournau (« Titane », « Mange »), les courts-métrages de Florence Miailhe (« Conte de quartier », « Au premier dimanche d’août »), ou encore le film « Atlantique » de Mati Diop, dans lequel les personnages ont des yeux phosphorescents. Ensuite, je me suis mise à faire des croquis rapides, dans un style très lâché, jusqu’à trouver une composition qui ait du sens. Je suis passée à la couleur en faisant des allers-retours du papier au numérique. J’aime associer l’illustration et l’animation. La peinture, pour moi, c’est important. Mes sources d’inspiration sont variées. Ici, ce sont surtout les tableaux de Gauguin et du Douanier Rousseau. En privilégiant les couleurs vives, je suis parvenue à un résultat qui reflète mon goût pour l’étrange et l’inattendu. C’est ce que j’aime au cinéma.