Les films d’animation des étudiants s’envolent vers les festivals !

Les films d’animation des étudiants s’envolent vers les festivals !

Publié le 22 octobre 2024

À l’École Emile Cohl, chaque étudiant de dernière année de spécialisation réalise un projet individuel de fin d’études. Pour la spécialisation Cinéma d’animation, le projet se présente sous la forme de court-métrage d’animation. Ces films, véritables cartes de visite professionnelles, jouent un rôle déterminant pour leur avenir. Mais comment ces films sont-ils sélectionnés et promus dans les festivals ? Antoine Rivière, Directeur Général de l’École Émile Cohl et Catherine Totems, artiste indépendante et consultante en charge de la promotion des films d’animation de l’école, partagent avec nous les coulisses de la vie d’un film post-diplôme.

La promotion des films dans les festivals, un travail minutieux

La sélection et l’inscription des films dans des festivals est un processus complexe. « Depuis que ma mission à l’école a commencé, j’ai souvent été sollicitée par des étudiants soucieux que leurs films soient inscrits à un maximum de festivalsOr c’est un travail minutieuxciblé,  mais la motivation des étudiants est toujours très grande« , explique Catherine Totems.

Elle se souvient d’un étudiant particulièrement impliqué dans la vie de son film, Vincent Coudroy de Lille : « Je reçois un mail  annonçant qu’Il est en Ukraine, malgré les évènements et la guerre, sans prévenir quiconque, afin de présenter son film sélectionné au Festival du film de Kiev !  »

 

La démarche proactive des étudiants

Outre l’enthousiasme, les étudiants de l’Ecole Émile Cohl sont souvent proactifs dans la promotion de leur travail. « Pauline Chrétien, par exemple, justifiant son besoin de réaliser un film à dimension sociale, a initié une démarche en rencontrant des associations avant même que son film ne soit terminé. « Cela montre à quel point nos étudiants sont impliqués, non seulement dans la conception et la réalisation de leurs projets mais aussi dans la communication de ces derniers» précise Catherine Totems.

Cette prise d’initiative est un comportement encouragé par l’École Émile Cohl. « Nous formons des animateurs, mais aussi des auteurs capables de s’impliquer pleinement dans toutes les étapes de la production« , ajoute Antoine Rivière. « la rigueur et l’implication sont des qualités essentielles pour réussir dans les métiers du cinéma d’animation. »

Pauline Chretien Les chaussures de l'incconu Affiche
Affiche du film “Les chaussures de l’inconnu”, réalisé par Pauline Chrétien (promotion 2023), étudiante en 5e année cinéma d’animation

 

Un style propre à chaque film

« Ce que je trouve fascinant, c’est la diversité des sujets traités et des styles graphiques. Chaque film est unique« , explique Catherine Totems. Elle souligne toutefois que le travail d’écriture est encore un domaine où les étudiants peuvent progresser. « L’écriture est fondamentale pour un film d’animation. Trop souvent, les jeunes créateurs souhaitent passer à l’animation avant même d’avoir finalisé leur scénario et leur storyboard, ce qui est une erreur. »

 

Les films de fin d’études : une carte de visite professionnelle

Antoine Rivière souligne l’importance des films de fin d’études pour l’avenir des étudiants : « Ces films sont « leur carte de visite ». Réalisés seuls, ils permettent de mesurer directement les compétences de chaque auteur. C’est ce qui différencie l’école des autres écoles où les projets sont souvent réalisés en équipe. »

Cette autonomie est particulièrement valorisée dans les festivals. « Les professionnels qui jugent ces films voient immédiatement les forces et faiblesses de la réalisation et donc de l’auteur, ce qui leur permet de cerner ses compétences avec précision« , précise  Catherine Totems.

 

Bien cibler les festivals pour chaque film

Chaque festival a ses spécificités, et la sélection des films est un travail minutieux. « Certains festivals, comme ceux de Zagreb ou d’ANIMA, valorisent les scénarios originaux, les techniques de stop-motion ou les styles graphiques très marqués. D’autres se concentrent sur des thématiques spécifiques comme la communauté LGBT ou les enjeux climatiques. Il est essentiel de bien cibler les festivals pour que les films soient présentés au bon public. »

Les résultats sont là : les films d’étudiants de l’École Émile Cohl ont régulièrement été sélectionnés dans des festivals prestigieux, et y remportent des prix. « Le film de Kimon La Gabardine, marqué par l’histoire de son grand-père, décrit les conditions de vie en Grèce sous le régime nazi, a été particulièrement remarqué cette année. Graphiquement simple, contemplatif, allant ainsi à l’essentiel, il a touché un large public« , précise Catherine Totems.

 

Une vision d’avenir pour les jeunes créateurs

Antoine Rivière conclut en soulignant l’importance de cet engagement dans la carrière des jeunes créateurs : « Ces festivals offrent aux étudiants une visibilité incroyable, non seulement pour leurs films, mais aussi pour leur carrière future. Nous sommes très fiers de voir nos élèves défendre leur film avec passion et nous les encourageons à poursuivre sur cette voie. »

Les films de fin d’études de l’École Émile Cohl sont bien plus que des projets académiques : ils sont la première étape d’une carrière prometteuse dans le monde de l’animation et permettent aux jeunes auteurs de se faire une place dans le monde du cinéma d’animation et de rencontrer un public international.

 

Depuis 2023, plus de 250 films ont été sélectionnés dans une cinquantaine de Festivals en France et à l’international :

  • Festival international d’Annecy
  • Festival Anima Bruxelles
  • Animafest Zagreb
  • Animasyros
  • Supertoon Festival
  • SFN Loutraki Animation Festival
  • Très Court International Film Festival
  • TOYAMA International film festival
  • BARCELONA & MADRID CHILDREN’S FILM FESTIVAL
  • CHANIARTOON

Et bien plus…