Chaque année, la fête des Lumières de Lyon célèbre les créateurs de mapping vidéo les plus pointus du moment. Outre l’abondance des installations (80, cette année), la Ville fait le choix de ne retenir que des projets jamais encore programmés, ce qui fait de cet événement un laboratoire à ciel ouvert, scruté par les grandes métropoles. Le coup de projecteur apporté aux artistes peut parfois s’avérer décisif. En 2014, ce fut le cas pour BK, un studio de création alors tout juste créé par Etienne Guiol (promotion 2010) avec quelques autres anciens Cohliens.
Cette année-là, en collaboration avec Gilbert Coudène (ÉcohlCité / Les Allumeurs de rêves), il mobilise Angélique Paultes, Arthur Sotto, Arnaud Pottier et leur ancien prof, Marc Dutriez, dans un projet de conception-réalisation d’images de grande envergure, projetées sur les façades voisines du musée des Beaux-Arts et de l’hôtel de Ville. Sans doute le clou du spectacle de l’édition 2014 (voir la vidéo : ici). Pour la plupart, ces jeunes artistes viennent de l’animation et de l’illustration. Ils s’associent les compétences de techniciens du spectacle, de sound designers, de danseurs, de musiciens et de régisseurs lumière. Ce coup d’essai est un coup de maître : BK se taille très vite une réputation internationale.
© BK studio
© Gabriel Murgue
Les étudiants s’y intéressent de plus en plus. Parmi eux, Gabriel Murgue vient de faire son baptème du feu. Cet étudiant en fin de 5e année (option cinéma d’animation) a été sélectionné au workshop 2018 organisé à l’automne par les villes de Lyon et Epinal pour mettre en valeur la jeune création. Il a reçu une semaine de formation aux techniques de mapping sur façades de bâtiment. Sa vidéo (deux mois de production) a été programmée durant la fête des Lumières, puis celle d’Epinal (voir le projet : ici). « J’ai découvert une technique que je n’aurais pas abordée autrement », se félicite-t-il. « Je compte bien en refaire après le diplôme ». Au passage, il a mis à contribution deux autres étudiants spécialisés comme lui en animation, Thomas Vivien Raguet (4e année) et Paul Raillard (5e année), ainsi qu’un étudiant du Maaav (master de composition de musique à l’image). Le mapping vidéo nécessite aussi un bon sens du réseau !