Cette année, près de 30 étudiants de la 3e année de Dessinateur Praticien ont choisi de faire leur stage à l’international. Europe du Nord, Grande Bretagne, Espagne, Portugal, Etats-Unis… La destination la plus lointaine a été l’Australie, devenue pour l’étudiante qui en est rentrée, début mars, son pays de prédilection. Méril Ribelles est revenue emballée par son immersion dans une galerie d’art à Gympie, une petite ville du Queensland, sur la côte Est.
Durant deux mois qu’elle décrit comme « idylliques », l’étudiante a assisté l’équipe de la Gympie Regional Gallery dans toutes ses activités d’accueil des artistes et d’accompagnement des publics. « J’ai aidé à l’installation des expositions d’artistes du Queensland qui étaient invités, ce qui impliquait de réfléchir au parcours de visite, à la cohérence de l’assemblage des œuvres, à l’éclairage et à l’accrochage des tableaux », énumère Méril. « J’ai également rédigé les cartels et les fiches d’information sur les œuvres, réalisé l’affiche de chaque exposition. On m’a aussi confié la communication des événements sur les réseaux sociaux, newsletter et mails. »
Atelier « peluche » pour jeunes publics
L’étudiante a aussi animé des ateliers de dessin pour les jeunes publics, chaque début de semaine. « Selon que les groupes étaient constitués d’écoliers ou d’adolescents, j’orientais mes interventions tantôt sur une approche technique, tantôt sur leur créativité. » Tout sourire, elle évoque ce cours de dessin d’objet, en Prépa Dessin, qu’elle a repris à son compte. A partir de l’observation d’un doudou, « je leur ai donné l’exercice de la peluche, de Jean Grosson, pour leur faire découvrir la couleur par un travail sur les textures ». Il arrivait aussi à Méril de dessiner pour elle-même des paysages et des animaux de la région, « notamment la Mary River Turtle et le Richmond Birdwing Butterfly. Les visiteurs m’observaient et venaient me poser des questions. »
A son départ, la galerie lui a rendu hommage en lui consacrant une vidéo accompagnée d’un commentaire élogieux : « Originaire des rues animées de Lyon, Méril a apporté avec elle sa passion pour l’art et sa soif de nouvelles expériences. Malgré la barrière de la langue, son enthousiasme et sa soif d’apprendre ont rapidement fait d’elle un membre incontournable de l’équipe. »
La jeune femme rêve de repartir. Elle hésite : pourquoi pas une année de césure en Australie, toujours dans un domaine faisant appel à la pratique artistique ? Ou attendre de se spécialiser en tant que concept artist de jeu vidéo ? Dans les deux cas, l’illustration naturaliste sera pour elle déterminante : « J’aime l’Australie pour sa connexion très forte à la nature, partout présente, même en ville. Tous les jours, vous voyez des perroquets, des opossums et des kangourous en liberté. Si je le pouvais, j’y retournerais dès demain ! »
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