Perceptions impressionnistes
exposition au musée d’Orsay
Liste de toutes les œuvres
De prime abord, rapprocher l’École Émile Cohl, réputée pour être garante du dessin académique, d’un événement sur l’impressionnisme, fer de lance du rejet de cette même pratique artistique, semble tenir d’une pensée alambiquée. C’est cependant envisageable car ce qui était tenu comme impensable, anti-hiérarchique, subversif, pour reprendre des critiques formulées en 1874, est aujourd’hui ce qui va être recherché, enseigné et valorisé.
La présente exposition porte sur ce legs impressionniste en école de dessin, de sa récupération à son évolution. Les questions de lumière, d’ambiance, de cadrage et d’expressivité, dans un monde perpétuellement en mouvement, sont abordées au travers des réalisations issues des filières édition, cinéma d’animation et jeu vidéo. La notion d’instantanéité sera privilégiée car cette « esthétique de la vie » reste, depuis le XIXe siècle, le vivier privilégié d’où germe la modernité dans les arts.
Le titre de cette exposition étudiante invoque la perception, soit la façon dont un individu organise et interprète son environnement. Son étymologie nous rappelle qu’il est emprunté au latin perceptio, « action de saisir par l’esprit », lui-même dérivant de percipere, « recueillir ».
C’est là que se joue le pouvoir d’attractivité des œuvres d’art : matérialiser la perception. Se confronter à une œuvre devient l’histoire de deux individus se retrouvant dans une perception commune ou quasi similaire. Puissiez-vous partager cette impression dans les travaux de nos étudiants.
N’oublions jamais que le savoir-faire n’est pas une fin en soi. C’est un moyen au service d’une émotion plastique, voire poétique. Lorsque celui-ci est maîtrisé, il a la capacité de transformer n’importe quel objet, personne ou paysage du quotidien, en une véritable émotion.
L’apprentissage peut être long, fastidieux, la reconnaissance se faire attendre, mais la passion, quand elle est là, peut réenchanter le monde. Je souhaite à nos étudiants ce qu’a si bien formulé Frédéric Bazille dans une lettre à ses parents en avril 1867 :
« Vous verrez, ils parleront de nous. »
Cyril Devès, historien de l’art, Coordinateur scientifique du CRHI, École Émile Cohl
Les projets
-
Portraits-charge des premiers impressionnistes
Projet mené par Thierry Coquelet, illustrateur
Professeur de caricature et de dessin accentué – 3e année Dessinateur Praticien -
Ce que l’impressionnisme apporte à la formation des artistes
Projet mené par Matthieu Ferrand, artiste-plasticien, professeur de peinture
Atelier de dessin de plâtre – 2e année Dessinateur Praticien -
Ça fait partie du voyage
Projet de fin d’études de Marine Pironneau, Aquatinte au sucre
5e année édition multimédia de l’École Émile Cohl -
Révéler le monde par la gravure
Projet mené par Jérémy Bajulaz, artiste plasticien
Professeur de gravure – 4e année édition multimédia -
Peindre aujourd’hui à la manière impressionniste
Projet mené par Matthieu Ferrand, professeur de peinture, artiste-plasticien
et Cyril Devès, historien de l’art
Atelier peinture à l’huile et pastel – étudiants de la 3e à la 5e année -
Eloge du flou
Projet mené par Dominique SIMON, artiste plasticien.
Professeur de dessin artistique – 3e année Dessinateur Praticien -
Bonjour, Monsieur Nadar !
Projet mené par Thomas Ocampo, directeur artistique chez Atelier BK
Professeur de mapping vidéo – 2e année Dessinateur 3D -
Animer l’Impressionnisme
Projet mené par Christophe Archinet, Lighting Artist
Professeur d’After Effect – 4e année édition multimédia -
Perceptions impressionnistes – la performance dessinée
Projet mené par Cyril DEVÈS, historien de l’art,
coordinateur scientifique du CRHI, École Émile Cohl
avec les étudiants de 4e année édition multimédia